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La facture devrait encore s’alourdir cet été pour les abonnés au gaz naturel. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a prévu une nouvelle tarification qui doit entrer en vigueur au 1er juillet.
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs de gaz. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une augmentation du prix de référence du gaz naturel pour les 10,5 millions d’abonnés.
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Les prix avaient déjà commencé à augmenter en mai et juin à la suite d’« une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel, qui étaient en baisse depuis la fin de l’année 2023 », expliquait la CRE dans un communiqué. Cependant, cette fois, la flambée des prix est due à l’application, à partir du 1er juillet, d’une nouvelle tarification (ATRD7) aux réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF.
Augmentation des charges de distribution
Ce nouveau tarif devrait permettre de prendre en compte l’augmentation des charges pesant sur les distributeurs de gaz naturel. Ces hausses devraient compenser « une diminution progressive de la consommation de gaz et une hausse de la production de biométhane », indique la CRE dans un communiqué publié à la mi-février.
Le but est de « maintenir un niveau de sécurité élevé pour les réseaux et de contribuer activement à la transition énergétique notamment en permettant l’intégration du biogaz dans les réseaux », justifie le régulateur.
Diminution du nombre d’abonnés
Mais la hausse des prix est surtout le reflet d’une diminution du nombre d’abonnés au gaz naturel. En deux ans, leur nombre a chuté de 197 000 et la « baisse des consommations et du nombre de clients de GRDF se poursuivra au cours du tarif avec un impact d’environ + 1,9 % par an », estime la CRE. La flambée des prix se répercute donc sur les clients restants.
Impact sur la facture des consommateurs
Ce changement de tarification survient après la fin du bouclier tarifaire et le doublement du tarif normal de l’accise sur les gaz naturels à usage combustible le 1er janvier dernier. Cette mesure avait fait passer la fiscalité de 8,45 à 16,37 € par mégawattheure (MWh).
Pour juillet, les consommateurs doivent s’attendre à une hausse de 5,5 %, soit 7,3 € TTC par mois sur la facture de chauffage et à 10,4 %, soit + 2,2 € TTC par mois sur la facture d’eau chaude sanitaire/cuisson. En se basant sur la consommation annuelle moyenne de 13 480 kWh, nos confrères de Ouest-France ont estimé que le montant de la facture pourrait « passer de 1 489 € à 1 571 € par an » pour les foyers utilisant le gaz comme moyen de chauffage. Et « de 245 à 270 € par an » s’agissant de la cuisson et de l’eau chaude.
En février, la CRE avait néanmoins tenté de tempérer l’annonce de ces hausses de tarifs en indiquant auprès des Échos que celles-ci devraient être compensées par une diminution des prix du gaz sur le marché en gros. « Les projections actuelles de la CRE anticipent un prix repère moyen autour de 120 euros le mégawattheure (TTC) pour juillet 2024, inférieur d’environ 6 euros par MWh au prix moyen de décembre 2023 », indiquait d’ailleurs la Commission dans son communiqué de mars 2024. Or, le cours du marché en gros étant en légère hausse, les pronostics de la CRE sont effectivement à reconsidérer.