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L’attente aura été longue pour les fans de hack’n slash. Cinq ans après son annonce fracassante, Path of Exile 2 débarque enfin en early access avec l’ambition de redéfinir les standards du genre. Entre innovations audacieuses et héritage assumé, le studio Grinding Gear Games frappe fort en proposant une expérience qui pourrait bien faire de l’ombre au géant Diablo 4. Notre verdict après plusieurs dizaines d’heures passées dans les terres sombres de ce nouveau challenger.
Résumé :
- Une sortie en early access sur PC, PS5 et Xbox Series avec cross-play complet
- Six classes jouables aux styles radicalement différents
- Trois actes disponibles sur les six prévus pour la version finale
- Un accès via trois packs supporteurs (de 27,75€ à 92,40€)
- Une version finale free-to-play prévue pour 2025
En 2013, un petit studio néo-zélandais bousculait le monde du hack’n slash avec Path of Exile, un titre qui s’imposait rapidement comme l’alternative gratuite et hardcore à Diablo 3. Onze ans et des millions de joueurs plus tard, Grinding Gear Games remet le couvert avec une suite qui ne cache pas ses ambitions. Dans un contexte où Diablo 4 peine à persuader une partie de sa communauté, Path of Exile 2 arrive à point nommé pour les passionnés en quête d’une expérience plus proche de l’esprit de Diablo 2.
Cette early access, bien que payante, donne déjà un aperçu convaincant de ce qui nous attend. Avec trois actes sur les six prévus, six classes jouables et une refonte complète de ses systèmes de jeu, cette suite promet de conjuguer accessibilité et profondeur. Un équilibre périlleux que peu de jeux ont su atteindre, mais que les développeurs semblent avoir particulièrement travaillé.
Un bond technologique qui enflamme le genre
Path of Exile 2 frappe fort dès le premier regard avec une refonte graphique majeure qui propulse la licence dans l’ère moderne. Les textures ultra-détaillées et les effets de lumière dynamiques donnent vie à un univers plus sombre et menaçant que jamais. L’influence de Diablo 2 reste palpable dans cette direction artistique où crânes, sang et décors lugubres se jouxtent avec une cohérence remarquable.
Les effets visuels des sorts et compétences atteignent un nouveau niveau de spectacle, particulièrement impressionnant avec les classes de lanceurs de sorts. Les explosions glacées de la Magicienne ou les invocations de la Sorcière transforment chaque combat en festival pyrotechnique, sans jamais sacrifier la lisibilité de l’action.
Côté performances, le titre fait preuve d’une optimisation solide. Sur une configuration moderne, le jeu tourne sans broncher en 1440p avec tous les détails au maximum. Celles plus modestes devraient également pouvoir profiter de l’expérience sans trop de compromis, témoignage d’un travail technique maîtrisé.
Les nouveautés qui vont vous faire oublier le premier opus de Path of Exile
La véritable révolution de Path of Exile 2 se trouve dans ses mécaniques de jeu profondément repensées. Le titre instaure d’abord un système de contrôle modernisé, offrant le choix entre le traditionnel pointage à la souris et un contrôle direct au clavier via les touches ZQSD. Cette flexibilité s’accompagne d’une fluidité accrue des déplacements, permettant désormais d’attaquer en mouvement.
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L’ajout le plus marquant reste l’introduction d’une mécanique de roulade, clairement inspirée des Souls-like. Cette nouveauté transforme radicalement l’approche des combats, particulièrement face aux boss qui n’hésitent pas à enchaîner les attaques mortelles. Les affrontements gagnent en dynamisme et en tension, récompensant les joueurs capables de maîtriser ce nouvel outil.
Le système emblématique des gemmes, marque de fabrique de la licence, bénéficie également d’une refonte bienvenue. Fini le casse-tête des enchâssements dans l’équipement : un menu dédié permet désormais une gestion plus intuitive des compétences. De même, le système de potions a été simplifié pour se concentrer sur l’essentiel : une fiole de soin, une de mana, et des effets supplémentaires gérés via des talismans.
La personnalisation la plus poussée jamais vue dans un hack’n slash
Si Path of Exile 2 fait des efforts d’accessibilité, il n’en sacrifie pas pour autant sa profondeur légendaire. Le système d’Ascension, nouvelle pierre angulaire de la personnalisation, permet de débloquer deux sous-classes uniques pour chaque personnage. Cette mécanique se débloque via un mode rogue-lite captivant, où chaque décision peut faire basculer votre progression.
L’arbre de talents, bien que réorganisé pour plus de clarté, reste un monument de complexité offrant des possibilités quasi infinies. Les nœuds majeurs, plus visibles, guident mieux les nouveaux joueurs tout en préservant la liberté totale de création de builds qui fait la réputation de la licence.
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Le système de loot et de craft conserve sa profondeur vertigineuse. Les différentes raretés d’équipement et le système d’orbes pour la modification d’objets offrent un terrain de jeu immense pour les collectionneurs et les optimisateurs.
Ces points qui doivent absolument être améliorés
Malgré ses nombreuses qualités, cette version précoce n’est pas exempte de défauts. Le bug le plus critique, empêchant quelquefois le retour en ville et bloquant de fait la progression, rappelle le statut d’early access du titre. La complexité intrinsèque du jeu, même avec les efforts d’accessibilité, pourra encore rebuter les nouveaux venus.
Les combats de boss, bien que spectaculaires, peuvent dans certains cas frustrer par leur difficulté excessive et leurs mécaniques de one-shot. La correction d’un build mal optimisé reste une entreprise coûteuse et chronophage, pouvant décourager l’expérimentation.
Le modèle économique final reste également à définir, la boutique n’étant pas encore implémentée dans cette version. Si le premier opus avait su trouver un équilibre avec ses microtransactions cosmétiques, il faudra attendre pour juger de l’approche choisie pour cette suite.
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Path of Exile 2 réussit le tour de force de moderniser sa formule sans trahir son ADN. Les améliorations techniques et mécaniques en font un titre résolument moderne, tandis que la profondeur de ses systèmes ravira les vétérans du genre. Malgré quelques défauts de jeunesse inhérents à son statut d’early access, le potentiel est indéniable. Si Grinding Gear Games parvient à corriger les bugs majeurs et à peaufiner l’équilibrage, Path of Exile 2 pourrait bien s’imposer comme la nouvelle référence du hack’n slash, prouvant qu’il existe une alternative crédible à Diablo 4 pour les amateurs du genre.
