La réforme CSG du Nouveau Front Populaire est actuellement au cœur des débats. Cette question est particulièrement médiatisée depuis le récent débat télévisé opposant le Premier ministre à Jordan Bardella (RN) et Olivier Faure (NFP) sur France 2.
Gabriel Attal a récemment annoncé le lancement d’un simulateur permettant aux citoyens de calculer l’impact de la réforme sur leurs retraites si le Nouveau Front Populaire remporte les élections législatives. Cette initiative a été annoncée lors du débat télévisé mentionné précédemment. Selon le Premier ministre, « Vous mettez le montant de votre retraite. Puis vous voyez de combien votre CSG va augmenter et combien ça vous fera en moins de retraite ».
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« La CSG ou contribution sociale généralisée est un prélèvement social affecté au financement de la protection sociale. Elle est prélevée sur les revenus d’activité, les revenus de remplacement (comme les pensions de retraite et les allocations chômage), les revenus du patrimoine et les revenus de placements », selon vie-publique.fr. Le taux de la CSG varie en fonction du type de revenu et de la situation du contribuable. Le simulateur mentionné par Gabriel Attal est une initiative du parti au pouvoir, mis en place pour simuler la CSG progressive proposée par un amendement déposé par des députés de la NUPES.
La CSG progressive propose 7 taux différents. Après avoir saisi le montant de leur retraite dans le simulateur, les utilisateurs peuvent voir le montant qu’ils recevraient « avec une majorité de députés NUPES/NFP ». Le simulateur calcule également le montant annuel de la retraite perdue en euros. Cependant, le simulateur de Gabriel Attal présente des incohérences. « Actuellement, le taux de CSG sur les pensions de retraite dépend de trois éléments : le lieu de résidence, le nombre de parts fiscales et le revenu fiscal de référence de la personne », affirme Pascal Caillaud, chercheur CNRS en droit social.
« Le simulateur de Renaissance ne pose qu’une seule question (la pension mensuelle nette), il ne peut donc pas être exact », ajoute-t-il. De plus, des résultats anormalement variés ont été observés, une situation soulignée notamment par Manuel Bompard sur X.
Le problème découle de la conception du site. Les concepteurs ont supposé que le barème progressif de la CSG proposé dans l’amendement de 2023 fonctionne par seuils plutôt que par tranches, contrairement au système actuel qui repose sur une logique de seuils. « Quelle mauvaise foi. Mon amendement introduit clairement une logique de progressivité avec des tranches, comme pour l’impôt sur le revenu. C’est pourquoi le simulateur fournit des montants fantaisistes ! », a déclaré Jérôme Guedj, l’un des auteurs de l’amendement.
Alors que la réforme de la CSG progressive figure dans le programme du Nouveau Front Populaire, aucun chiffrage précis n’a encore été avancé.